10 juillet 2009

Experience Pommery #5

Une expérience comme celle là, ça commence par un carton d'invitation au graphisme sobre.Un RSVP retourné et nous voilà le jeudi 12 juin, gare de l'Est, excités à l'idée de passer quelques heures dans les entrailles du château du domaine Pommery pour découvrir l'exposition annuelle proposée par nos prestigieux hôtes du soir, Mme Nathalie Vranken et son mari Paul-François propriétaires de la maison depuis juin 2002.A la gare de l'Est bon nombre de voyageurs en transit ont dû s'interroger en voyant clignoter sur les panneaux de départ "17h13 - Reims - TGV Pommery - voitures 1 à 8". Un regard furtif à droite, un autre écarquillé à gauche, nul doute, toutes les personnes qui font le monde de l'art contemporain se dirigent vers le même quai au milieu duquel les filles de Claudine Colin ( la plus influente agence de communication de France en art) vérifient l'identité de chacun des invités avant la montée dans le train. Tout le monde parle, s'enchante de ses retrouvailles incongrues, prend des nouvelles...travaille en somme. Une fois montés à l'intérieur de ce boute-en-train il nous faut trouver un siège. En arpentant les allées on peut entendre des rires, des discussions sérieuses, un homme lançant à l'entour : "C'est le TGV des alcooliques anonymes!!!" – Rires discrets.
Je vous passe l’arrivée à Reims, les mêmes personnes s’installent dans les multiples bus affrétés pour nous conduire sur les lieux.
Nous sommes accueillis par des queues de pie magnums clos à la main gantée de blanc.
La foule est si dense que nous peinons à apercevoir Nathalie Vranken lors de son superbe discours d’accueil, puis Fabrice Bousteau, Rédac chef de Beaux-Arts Magazine, commissaire général de cette édition lors du sien. Mais nous entendons clairement les propos de ce dernier…il cite cette exposition comme la première sur l’art européen, il a dû oublier « Femmes d’Europe » à Saint-Tropez en 2006. Il raille l’Europe sans langue commune obligeant les artistes à parler une langue non européenne entre eux : l’anglais…il nous annonce donc que le Royaume-Uni ne fait plus parti de l’U.E…l’A.F.P. a raté l’info…
Puis nous sommes invités à faire l’expérience. La foule se dirige donc vers les portes qui la conduiront 100 marches plus bas vers le clou de l’exposition (celle-ci commençant dès le rdc de grande qualité). On piétine patiemment auprès d’une œuvre mécanique très helvétique imitant le caquètement d’oiseaux et c’est parti pour la descente des marches (qui n’a selon moi rien à envier à la montée !). La descente achevée il ne nous reste plus qu’à apprécier le dédale d’œuvres au milieu des 27 millions de bouteilles de champagne, dont je ne vous dirai rien, la surprise serait gâchée. Je vous dirai seulement qu’elles sont aux sens le pendant des bulles de champagne au palais.
C’est la tête pleine de souvenirs, déjà que nous engageons l’ascension. Pour nous soulager de cette épreuve, les mêmes ( ?) hommes en queue de pie abreuvent notre soif et nous étourdissent un peu plus en nous proposant le breuvage Made in Reims qui fera dire à certains bien des bêtises et des lapalissades, et qui donnera à d’autre une justesse toute personnelle.

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