11 novembre 2009

Mon expérience iDzen, juste une idée?

De nature distraite je me rendis compte deux jours avant mon départ que je ne m'étais pas occupée de ma réservation retour Lyon/Paris. Sans stress je me connecte donc au site Internet de la SNCF dont la réputation n'est plus à faire. Deux clics plus tard je me dégote LE billet rêvé: une place en ère dans le wagon zen de l'iDtgv. Ah! Zen, comme cet adjectif est doux à mes oreilles: pas de portable, pas d'enfants pleurnichards, pas de copines hystériques, mes hantises enfin interdites, le pied! J'achète donc illico mon titre de transport pour 1h59 de détente le sourire scotché sur mon visage. Ma béatitude fut de courte durée car, et rien n'est annoncé avant l'achat, le titre ne peut qu'être imprimé, or, je n'est pas d'imprimante, de surcroit, il nécessite une pièce d'identité obligatoire...Il me faut donc trouver une solution rapidement. J'appelle "Cousin Machin" pour qu'il m'imprime mon Graal puis fouille dans mon sac (et on connait les sacs de fille) à la recherche de ma C.I.N.. Ouf, trouvée!
Le jour de départ est enfin là. Je quitte mes parents, et, moi qui suis d'ordinaire mélancolique au moment des au revoirs suis pour une fois enthousiaste de voyager en TGV grâce à iDzen. Ma mère dévouée m'ayant comme à son habitude renflouée mon sac de nourriture mon père a été mis à contribution pour me porter les kilos de victuailles jusqu'au train. C'est en présentant mon titre d'embarquement que le mot zeeeeeeeeeen commence à perdre de sa qualité car les personnes accompagnant les voyageurs ne sont pas autorisés à les accompagner, jusqu'au bout. Je me retrouve donc à trainer le poids de mes marchandises jusqu'au repère indiqué par la charmante pervenche de la SNCF.
Arrivée à la lettre "Z", ma lettre repère, j'observe que, contrairement aux passagers du banal TGV, ceux de l'iDtgv sont sagement regroupés en grappe autour du repère qui leur a été signalé. En voyant ces passagers de Panurge, un doute grandi au fond de moi quant à ma prochaine zen attitude.
Le train arrive à grand bruit, nous tous nous y engouffrons et là je découvre mon joli wagon tout de violet habillé, et, ma place?! C'est incroyable, on diraint que mon siège a été posé par erreur au milieu de l'allée, comme ça sans raison, par l'envie d'un décorateur vicieux. Il trône en plein milieu, tourné face aux chiottes, j'hallucine! Je vérifie, peut-être puis-je le faire tourner puisque j'observe que deux des fauteuils près du mien sont indiqués comme pouvant pivoter. Et ben non, il est là, sans tablette, sans rien, même pas près de la fenêtre caché derrière un autre fauteuil, non, il est juste posé là ce qui lui donne plus l'allure d'un siège de salle d'attente que celle un 1ère classe de TGV...quelle iD leur a pris?
Mon côté Zen s'est envolé, adieu rêve d'un voyage agréable. je me retrouve assise au milieu de l'allée, comme un passager inattendu qu'on aurait casé quelque part. Obligée d'écrire sur mes genoux...je respire et répète dans ma tête: "Zen, zen, zen.".
Bien obligée d'accepter mon sort me voilà donc avec pour seul horizon sur ma droite une sorte de grosse vache en train de mater un DVD, bien installée, en face de moi je l'ai déjà dit...les toilettes et à ma gauche un trois quart dos de peau de vache genre vieille jeune peroxydée et imbue de sa personne. iDtgv, choisissez avec qui vous voulez voyagez!
Notons au passage que pour voyager avec cette gamme de la SNCF, mieux vaut partir léger car l'espace est réduit au stricte minimum pour les bagages.
Oh, quelqu'un s'adresse soudainement à nous 10 min après que le train a quitté le quai. La Voix nous explique comment nous comporter dans le wagon et nous donne les instructions à suivre: éteindre son portable et si l'envie nous prenait de bavarder avec le voisin, elle nous suggère de nous installer dans le wagon iDzap situé au-dessus du nôtre, un wagon dédié à la "convivialité" (sous-entendu au vacarme).
5 min après son exposé, La Voix fait son apparition en chair et en os, comme un vendeur de glaces dans les vieux cinémas de quartier, sauf que les sucreries ont été remplacées par de la publicité. Là je me dit que celui qui a conceptualisé l'iDtgv devait être un ancien d'EasyJet, c'est tout vu! Le gaillard se présente: "Bonjour, je m'appelle Patrice et je suis votre superviseur." Hein?! Et le revoilà à nous expliqué encore que nous sommes dans un lieu dédié au repos et à la tranquillité (Pigé?), il s'inquiète de notre confort et va même jusqu'à nous demander si la température nous convient, puis il nous fait la promo du film prochainement dans les salles "Oscar et le Dame Rose", blablabla, remplir, blablablal le récupèrera à la fin.
Bon en gros il nous file à chacun l'affiche du film, à l'intérieur un double page avec lignes tracées, comme pour les écoliers ( c'est notre superviseur quand même), sur lesquelles il faut qu'on écrive une histoire. j'hésite quelques instants à leur écrire ces quelques phrases: "La place 15 du wagon 11 iDzen, c'est une blague? ". Ça m'a détendue deux secondes, et puis j'ai préféré garder la primeur de cette mauvaise humeur pour vous, veinards!
Un seul conseil, ne vous contentez pas de faire confiance au placement automatique et vérifier avant de vous engager!
On respire "mmmmm zeeeeeeeeeeeen".
La prochaine fois je teste l'iDnight!

9 novembre 2009

Les mille et une leçons d’Oncle Picsou Ou, comment reconnaitre le radin de compagnie.

Comme il est amusant d’observer les ruses employées par ce genre de personnages. Tout d’abord il est important de noter la grande biodiversité de cette faune. C’est pourquoi je m’emploierai dans cette micro analyse à vous donner quelques clés vous permettant de mieux définir le type de radin que vous connaissez.

Le grippe-sou mondain

Ne vous méprenez pas, le grippe-sou mondain n’est pas porteur du virus H1N1, ce serait d’ailleurs plus évident de le reconnaitre puisqu’il tousserait beaucoup et aurait une chance de passer du temps aux urgences. Non, le grippe-sou mondain mâle ou femelle, est souvent un proche, aime la compagnie et se réunir dans des cafés ou restaurant en compagnie de proches pour passer une bonne soirée.

Comment le débusquer ? C’est très simple, lorsque le garçon de café ou le serveur vous amènera la note, il calculera très exactement le total de ses consommations, là où le commun diviserait la note par le nombre de convives. Cela donne des sueurs froides au serveur qui se retrouve dans des calculs improbables à encaisser une multitude de sommes farfelues.

L’harpagon voyageur

Non non, il ne s’agit pas du fameux pigeon, mais bel et bien d’une personne aimant les voyages l’exotisme, le dépaysement à moindre frais. Il vous appelle généralement pour vous annoncer qu’il arrive de telle date à telle date, dans votre ville, et qu’il n’a nulle part où se loger. C’est de cette manière que l’harpagon voyageur vous incite à lui proposer le logis.

Comment le débusquer ? Généralement après avoir débarqué chez vous il s’incruste. Petit à petit vous devenez étranger à votre propre chez vous, et pire vous commencez à vous transformer en groom. L’harpagon voyageur a cette qualité de ne s’incruster que chez des gens sympas, qui voudront le recevoir au mieux, pensant que leur guest ne restera que peut de temps. Mais, plus le temps passe et plus l’harpagon voyageur se transformera en adolescent ingrat, et vous en parents geignards. La seule solution pour vous sortir de ce faux pas est celle employée par André Dussollier et Sabine Azéma dans le film Tanguy : rendre cauchemardesque le séjour de l’harpagon voyageur pour le faire déguerpir de chez vous et surtout lui passer l’envie de revenir.

Le rat des restaurants & cafés

Après le Rat des villes et le Rat des champs écrits par Jean de la Fontaine, voici une nouvelle espèce de rongeur. Celle-ci n’agit pas de la même manière que le grippe-sou mondain, lequel n’opère qu’à l’arrivée de sa douloureuse. Non, le rat des cafés et restaurants, lui, c’est tout le long de son déjeuner ou café.

Comment le débusquer ? Il aime par-dessus tout partir avec des sortes de « souvenirs »…Le choco noisette amené avec le café, hop hop, dans le sac pour le manger plus tard. Idem pour le sucre, la serviette en papier, la paille et pour les plus audacieux, les olives empaquetées dans un mouchoir. Quand il est au restaurant, il se la joue à l’américaine et demande un doggy bag, parce qu’il n’y a pas de raison, il l’a payée sa cuisse de dinde, il la finira chez lui ce soir, avec le fond de vin qui reste dans la bouteille et pareil pour la bouteille d’eau. Payé, pas jeter ! Miam miam. Quand il se sait entouré de personnes qui pourraient s’en offusquer, le rat des restaurants et cafés fait glisser dis-crè-te-ment les restes dans son sac à main équipé du Tupperware nécessaire à la bonne conservation des mets chipés à la vue et au nez des personnes attablées.

L’économe de superettes

Son passe-temps favori ? Découper et collectionner les tickets de réduction des produits de consommation et faire son marché en fonction. Il passe plus de temps à chercher les produits correspondants qu’à faire ses courses.

Comment le débusquer ? Ah, lui en général, c’est celui qui vous fait perdre votre temps à la caisse des supermarchés, il donne tout ses coupons à la caissière et se réjouie d’avoir fait tant d’économies sur des achats qu’ils n’auraient pas effectués sans eux. Il est même fichu d’acheter les couches Pampers dont il n’aura aucune utilité.

L’avare dans le quotidien peut aussi : arroser ses plantes avec l’eau de son bain, revendre les cadeaux reçus à Noël ou ne tirer la chasse qu’une fois par jour…il finit toujours ses plats, mange le pain sec (parce que c’est meilleur que frais vous dira-t-il), fait réchauffer les restes etc etc…

Le radin n’a plus honte, au contraire, il assume et profite de l’effet de crise pour normaliser sa situation. D’ailleurs, lui et ses congénères surfent sur la vague Internet et communiquent. Si vous en faites partie vous connaissez certainement les sites suivants dédiés aux 1001 manières d’agir en radin tout en gardant la tête haute :

www.radins.com

www.lesradins.com

www.argentmania.com/radins.php

Si vous avez des anecdotes, merci de me les communiquer ou de les publier afin que je puisse élargir mon champ de connaissance en la matière.

13 juillet 2009

POURQUOI LES JEUNES RICHES SONT-ILS TOUJOURS BEAUX ? Ou le critère de beauté, nouvelle égalité sociale au XXI ème siècle



CONSTAT

La nature sociale fait bien les choses… Si la beauté ne se mangeait pas en salade désormais elle se déguste en caviar.



LES FAITS

Chacun d’entre nous connaît de près ou de loin ( via les magazines people) des personnes jeunes et riches. Dès lors, avez-vous constaté à quel point ces jeunes personnes sont BELLES ? Aucun défaut : peau, dents, nez, yeux, cheveux, jambes, buste et même leur nombril, chaque élément constituant leur corps est tout bonnement PARFAIT !
Alors nous sommes en droit de nous poser la question, mais POURQUOI ? Pourquoi ces personnes ne subissent-elles pas l’injustice de la laideur?


LE CHOIX DE L’HOMME


Jusqu’à Marilyn Monroe l’humanité a bâti son histoire sur la gente masculine dominante (politiquement , économiquement, financièrement…). L’homme dont la beauté importait peu sélectionnait une mère porteuse dont les critères positifs viendraient palier les siens négatifs.
Cela donnait de beaux enfants.
Certains d’entre eux qui avaient, déjà, eu la chance de bénéficier d’une sélection préliminaire, continuaient sur la même lancée, sait-on jamais.
Cela donnait de beaux enfants, aussi.

Si ce drastique choix de la belle ne savait corriger leurs imperfections, l’argent lui le saurait !
Cela donnerait de beaux enfants.

SÉLECTION PÉCUNIAIRE NATURELLE PAR LE CONDITIONNEMENT

Bien évidemment, quand malgré cette sélection préventive les parents voyaient naître quelqu’abject progéniture ils ne se laissaient pas abattre. A l’adolescence à coup de petites remarques cruelles ceux-ci avaient vite fait d’abattre l’assurance de leurs enfants par des :
« Mais tu ne trouveras jamais de petits amis avec ce manque de poitrine »
« Ton nez, ton nez, ça doit venir de ton père ma chérie»
« Tu me jures que tu fais du jogging à New York, parce que bon… »
Le tout, en levant les yeux au ciel.
Le lavage de cerveau ayant fait effet, alors même que ces enfants sont charmants, ceux-ci approuvaient le recours à la chirurgie. Non sans peur, stress ou rage, ils obtempéraient pour l’amour et la fierté parentale, parce qu’eux aussi devaient représenter aux mieux le cocon familial auprès des relations paternelles et maternelles. Combien d’entre eux passaient sur le billard en pleurant pour ne pas faire rougir les prétentions familiales ?
Cela donnait de beaux enfants.

Bémol, quand les vieilles personnes riches souhaitaient retrouver leur beauté passée, cela donnaient de vieilles personnes riches et moches…et toc !

COMMENT LES PAUVRES TENTENT D’IMITER LES RICHES
Ou le syndrome Nip/Tuck




Les jeunes pauvres ( terme utilisé uniquement par les riches) étaient souvent mignons. Tout ce qui est petit EST mignon de fait. Mais pour voir la fille encore fallait-il regarder la mère sur laquelle les heures de télé canapé associées à Picard et ses acolytes avaient porté leurs fruits (5 (kg) par jour). Cela expliquait en grande partie les mariages rapides entre gueux. Ils préféraient se marier tant qu’ils se donnaient encore envie. Puis, rapidement, ils déchantaient. Et la fille, pour oublier son laid quotidien, commençait à se gaver de news people.
A la vue de toute cette beauté, les désargentés ont eux aussi voulu devenir BEAUX. Peut-être pensaient-ils qu’en le devenant cela les rendrait riches. Mais malgré leurs efforts et leur argent dépensé ceux-ci restaient laids, et ce, pour plusieurs raisons : tout d’abord, leur bas de laine ne leur permettait pas d’avoir accès aux dieux de la chirurgie ainsi subissaient-ils souvent les manœuvres de quelques incompétents qui profitaient de leur désirs de beauté pour les charcuter sans vergogne. Ensuite, même s’ils profitaient du savoir-faire de professionnels, cela ne changeait en rien leur garde robe laquelle, même après chirurgie, n’était toujours pas estampillée des griffes portées par la belle société. Enfin, leur quotidien restait inchangé. Boulot harassant, bagarre dans le métro, merdeux à nourrir associées aux corvées quotidiennes. Tout cela effaçait leur tentative de métamorphose et les rides revenaient au grand galop. Voilà comment, à l’âge de parole, les enfants apostrophaient leurs parents qui devaient supporter les cruelles observations :
« Maman, pourquoi t’es pas aussi belle que Sharon Stooooone ? »
« Mamaaaan, pourquoi t’ as des rides alors que les autres elles en ont pas ? »

Ah ! Quelle triste vie que celle d’être né pauvre et laid car alors le destin sur vous s’acharnait.

11 juillet 2009

Les gratuits, ces déchets



Presque deux millions de gratuits (selon l’OJD) envahissent chaque année le sol français depuis 2002, emportant avec eux leurs 81 tonnes de déchets lesquels, pour une part non négligeable, souillent ostensiblement notre environnement urbain. Participent à cette pollution le groupe Bolloré avec les titres Direct Matin et Direct Soir, Métro, 20 Minutes (qui ne se feuillette qu’en 5…), et félicitons la RATP elle-même avec A Nous Paris !




DISTRIBUTION DES DÉCHETS


La distribution des déchets a lieu du lundi au vendredi à l’entrée (et non à la sortie) des bouches de métro, vous pouvez également choisir votre déchet dans des présentoirs positionnés à l’intérieur des couloirs menant aux quais.


UTILISATION DU DÉCHET

Une fois votre déchet en main une seule option : vous trouver une place confortable, c’est à dire assise, afin de vous abreuver du torrent de simili journalistique qui vous est « offert » et de la vraie publicité qui elle n’est pas offerte. Pour cela, prière de bien vous positionner sur le quai afin d’être en mesure de vous jeter sur une place libre. Ne pas hésiter à jouer des coudes et des épaules pour arriver à vos fins, et pas de pitié pour les mamies, papis, femmes enceintes ou handicapés divers. Ça y’est, vous êtes HEUREUX, SOULAGÉ, vous la tenez votre chère place. Un peu de tenue, il ne faut pas que votre bonheur illumine trop votre visage car beaucoup n’ont pas eu votre chance, surtout la petite mamie qui vous regarde avec toute sa vieillesse. Ah, on a perdu la mamie, une grosse bonne femme vient de la bousculer de son énorme derrière afin d’être la mieux positionnée pour le prochain round ! Ça y’est vous pouvez l’ouvrir votre déchet, celui-là même qui vous permettra d’éviter de croiser les regards des voyageurs malchanceux, de ces hyènes prêtent (elles aussi) à tout pour avoir votre coin de paradis. Ah! Vous n’avez jamais lu un déchet ? Alors voici les règles à suivre.


RÈGLES POUR UNE BONNE UTILISATION DU DÉCHET

Vous êtes assis confortablement, enfin aussi confortablement que possible compte tenu du fait que les genoux de votre voisin d’en face vous scient les vôtres. Mais quel bonheur d’être si proche d’un inconnu, vous auriez très bien pu passer à côté de cette formidable personne, ne jamais la connaître, et bien non, vous êtes CHANCEUX ! Vous respirez son haleine fétide de lendemain de beuverie. Vous partagez sans le savoir une part de son existence. Humez son intimité, elle aussi vous est offerte, puis plongez-vous tout entier dans votre déchet, faites le vide autour de vous, oubliez jusqu’à la présence de vos souriants voisins et agissez comme si vous étiez SEUL ! Étalez-vous sans vergogne. Le déchet n’est de toutes manières jamais trop près du visage de votre voisin, car n’oubliez jamais que vous n’êtes pas la seule personne à profiter de ce dernier, nombreux sont les regards posés sur lui. Ne vous préoccupez de rien ni de personne, seul compte votre plaisir.


COMMENT SE DÉBARRASSER FACILEMENT DE SON DÉCHET

Il ne faut pas que cela vous angoisse, plusieurs techniques certifiées ont fait leurs preuves. La première consiste à négligemment l’oublier sur votre siège. Notez cependant qu’en le pliant vous donnerez l’impression à la grosse bonne femme qui attendait patiemment de se jeter sur votre siège d’être la première lectrice de VOTRE déchet (non, elle n’a pas besoin de savoir que juste avant vous vous êtes gratté le postérieur et que pendant vous aviez pris la liberté de libérer vos narines, gardez ces indiscrétions pour vous, elle aura assez de merde entre ses mains). La seconde, pour les plus angoissés, réside dans le pliage du déchet que vous glisserez entre le siège et la cloison du métro. Un rien caché cette technique a deux avantages : tout d’abord la grosse bonne femme trop pressée de reposer son gros postérieur ne s’assiéra pas sur votre déchet, puis celle-ci pourra avoir l’impression de trouver un trésor abandonné, ce qui occasionnera chez elle un sentiment de plénitude car elle aussi pourra éviter le regard de la petite vieille et de toute sa vieillesse. La troisième solution, réservée aux Indiana Jones du déchet, est de le poser délicatement au sol, j’ai bien dit délicatement, pas poussé sauvagement du pied sur les rames lorsque les portes s’ouvrent, ça c’est du gâchis car alors plus personne ne profiterait de votre déchet et vous passeriez de surcroît pour un gros égoïste ! Idem pour ceux qui pensent bien faire en le jetant dans une poubelle, non mais on n’a pas idée ! Et puis en faisant cela, pensez un peu à tous ces smicards qui voient leur travail réduit au simple fait de vider une poubelle, il est bien plus exaltant pour eux de trouver une rame toute fraîche emplie de déchets, car celle-ci, une fois nettoyée, leur donnera la satisfaction du travail bien accompli, et peut-être même en récupéreront-ils pour leur compte personnel.

10 juillet 2009

Experience Pommery #5

Une expérience comme celle là, ça commence par un carton d'invitation au graphisme sobre.Un RSVP retourné et nous voilà le jeudi 12 juin, gare de l'Est, excités à l'idée de passer quelques heures dans les entrailles du château du domaine Pommery pour découvrir l'exposition annuelle proposée par nos prestigieux hôtes du soir, Mme Nathalie Vranken et son mari Paul-François propriétaires de la maison depuis juin 2002.A la gare de l'Est bon nombre de voyageurs en transit ont dû s'interroger en voyant clignoter sur les panneaux de départ "17h13 - Reims - TGV Pommery - voitures 1 à 8". Un regard furtif à droite, un autre écarquillé à gauche, nul doute, toutes les personnes qui font le monde de l'art contemporain se dirigent vers le même quai au milieu duquel les filles de Claudine Colin ( la plus influente agence de communication de France en art) vérifient l'identité de chacun des invités avant la montée dans le train. Tout le monde parle, s'enchante de ses retrouvailles incongrues, prend des nouvelles...travaille en somme. Une fois montés à l'intérieur de ce boute-en-train il nous faut trouver un siège. En arpentant les allées on peut entendre des rires, des discussions sérieuses, un homme lançant à l'entour : "C'est le TGV des alcooliques anonymes!!!" – Rires discrets.
Je vous passe l’arrivée à Reims, les mêmes personnes s’installent dans les multiples bus affrétés pour nous conduire sur les lieux.
Nous sommes accueillis par des queues de pie magnums clos à la main gantée de blanc.
La foule est si dense que nous peinons à apercevoir Nathalie Vranken lors de son superbe discours d’accueil, puis Fabrice Bousteau, Rédac chef de Beaux-Arts Magazine, commissaire général de cette édition lors du sien. Mais nous entendons clairement les propos de ce dernier…il cite cette exposition comme la première sur l’art européen, il a dû oublier « Femmes d’Europe » à Saint-Tropez en 2006. Il raille l’Europe sans langue commune obligeant les artistes à parler une langue non européenne entre eux : l’anglais…il nous annonce donc que le Royaume-Uni ne fait plus parti de l’U.E…l’A.F.P. a raté l’info…
Puis nous sommes invités à faire l’expérience. La foule se dirige donc vers les portes qui la conduiront 100 marches plus bas vers le clou de l’exposition (celle-ci commençant dès le rdc de grande qualité). On piétine patiemment auprès d’une œuvre mécanique très helvétique imitant le caquètement d’oiseaux et c’est parti pour la descente des marches (qui n’a selon moi rien à envier à la montée !). La descente achevée il ne nous reste plus qu’à apprécier le dédale d’œuvres au milieu des 27 millions de bouteilles de champagne, dont je ne vous dirai rien, la surprise serait gâchée. Je vous dirai seulement qu’elles sont aux sens le pendant des bulles de champagne au palais.
C’est la tête pleine de souvenirs, déjà que nous engageons l’ascension. Pour nous soulager de cette épreuve, les mêmes ( ?) hommes en queue de pie abreuvent notre soif et nous étourdissent un peu plus en nous proposant le breuvage Made in Reims qui fera dire à certains bien des bêtises et des lapalissades, et qui donnera à d’autre une justesse toute personnelle.

Estime-toi heureuse!

Quand j'étais enfant je dessinais, beaucoup, tout le temps, en particulier les paysages dans lesquels je passais mes vacances. J'ai voulu devenir artiste peintre.L'adolescence vaniteuse et par certains côtés superficielle est arrivée au début des années 90. C'était l'époque de la surmédiatisation de la petite dizaine de tops modèles Super Stars. J'ai voulu devenir styliste, et j'ai continué mes dessins, plus figuratifs.L'adolescence touchant à sa fin, n'ayant pas trouvé d'école à mon goût dans ce domaine et le rabâchage continuel de la conscience parentale aidant, j'ai voulu devenir journaliste. Un vrai métier.Finalement je me suis retrouvée en FAC d'Histoire et me suis étrangement spécialisée en histoire médiévale... ce qui est fou à l'université c'est qu'on ne voit pas les années passer. Tous les six mois on passe de nouveaux examens et hop, un beau jour, on se demande ce qu'on fout à étudier l'histoire médiévale et pourquoi on se crève à vouloir essayer de se remettre au latin pour traduire des tonnes d'ouvrages dont certains en vieux français sont entassés aux archives départementales de Grenoble et ce pour tenter d'écrire une monographie sur un village isérois... Là on se dit qu'on risque de finir prof d'histoire ce qui n'était pas du tout le but des opérations. Les années étant effectivement bel et bien passées, l'âge ayant avancé, beaucoup d'écoles des Beaux-arts ne recrutant plus au-dessus de 22 ans, on cherche des solutions pour renouer avec son premier amour. Et hop, on se retrouve parachutée dans une école privée de... marché de l'art. On quitte donc sa province chérie et on s'installe à Paris. L'école propose des cours généraux d'histoire de l'art et surtout des stages.Voilà comment on entre dans la vie professionnelle, par les fameux stages non rémunérés (oui parce que max 300€/mois ça équivaut à ne pas être rémunérée). Le premier en maison de vente, le deuxième dans une galerie de la rue Louise et c'est parti pour la ronde des stages. Je ne conseillerais jamais assez vivement aux personnes en recherche de stage de les effectuer dans de petites entreprises car, dans les grandes, on ne sert à rien d'intéressant.Mon cinquième et dernier stage, j'y suis restée un an. J'y allais trois jours par semaine, trois autres étant dévolus aux cours. La chose la plus intéressante que j'en ai retenu, c'est qu'un grand nombre de galeries tournent grâce aux stagiaires. Dans cette galerie du nord-est parisien, on m'a même demandé un jour de ne pas dire que j'étais stagiaire:" Tu comprends, ce serait mieux à la fois pour toi, comme pour nous, si tu disais que tu es notre assistante, pas stagiaire". Honte de quoi? Honte de passer pour une galerie pauvre? Honte que les autres acteurs du monde de l'art ne pensent qu'ils n'ont pas les moyens d'engager quelqu'un? Pas honte de l'exploitation ça, c'est sûr parce qu'en tout, sur cette année passée avec eux j'ai vu défiler à mes côtés cinq autres stagiaires. Ils auraient donc pu employer une seule personne, laquelle se serait elle aussi plus impliquée dans la galerie que nous, car il faut bien l'avouer, travailler pour la gloire, ça ne motive pas.J'ai trouvé un job très rapidement pas la suite, un job qui ne s'est finalement transformé en vrai emploi que six mois après, mais bon, un job quand même.La masse de boulot est incroyable, celui-ci est passionnant, on ne peut pas en dire autant du salaire.Quand j'étais plus jeune, et qu'on parlait encore en francs, je me disais que si je commençais avec un boulot payé 8 000 F par mois ce serait cool. Là, si on fait le calcul, je commence avec 10 000 F et je devrais donc être SUPER contente, pour un premier travail. Et bien NON, je ne suis pas contente du tout parce que mes 10 000 F ne sont en fait que 1500 €, que je vis à Paris et que je ne peux rien faire avec ce salaire. Estime-toi heureuse, t'as un boulot! Et bien cette phrase n'est pas très réconfortante, parce que oui, j'aurais pu galérer à trouver un boulot, mais ce n'est pas le cas, j'abats du travail pour deux personnes, mes heures sup' (entre 4 et 8 jours par mois) passent aux oubliettes, seule, j'ai pas de quoi me payer un loyer, ou alors un 20 m² pourri. Alors moi les phrases du genre "Travailler plus pour gagner plus" ça a le don de me foutre les nerfs. J'aimerais plutôt entendre " Baisser les charges sociales pour mieux rémunérer", parce qu'à moins que M. Nicolas Sarkozy ne passe un accord avec Dieu pour que nos journées ne fassent plus 24 h mais 48 h, je ne peux pas travailler plus!Mercredi dernier on discutait de cela avec des amies qui travaillent pour des galeristes, elles sont dans un cas équivalent au mien. L'une d'entre elles a fait cette remarque: "Moi, quand je me plains, on me dit souvent 'Estimes-toi heureuse, tu travailles dans l'art' ". Et bien là encore c'est NON, je ne m'estime pas heureuse parce que oui l'art est passionant, plein de rencontres formidables, toujours en mouvement bla bla bla... Mais c'est un milieu brassant des sommes considérables dont les montants ne sont pas justement reversés à la base de la pyramide. Il y a ceux qui ont de l'argent, se font encore plus d'argent, et ceux qui travaillent pour que les premiers accroissent leurs richesses. Alors non, je ne m'estime pas heureuse parce que je ne travaille pas pour la gloire.

Tefaf, ARCO, Miami Basel, Basel, Frieze, FIAC...

Un vernissage, deux vernissages, trois vernissages... des vernissages à n'en plus finir, des coupes de champagne à plus soif, des petits-fours par centaines ou milliers (tout cela dépend du budget), des invités VIP (qui ont encore plus de champagne et de petits-fours), des invités PAS VIP (qui ont moins de champagne et de petits-fours) snobés par les premiers.Ce qui est bien dans les vernissages, c’est qu’ il est en effet très avantageux de faire partie de la première catégorie car, en plus de la garniture sophistiquée des plateaux qui divaguent à différente allure au bout de bras d'humbles travailleurs en noir et parlant toutes les langues ou presque, elle bénéficie de services VIP et souvent à la carte: preview avant la preview, petits cadeaux, voitures avec chauffeurs, et pour les VIP des VIP (oui oui, ça existe) les voyages et chambres d'hôtel offerts, invitations aux fêtes privées, etc....Ce qui est bien dans les vernissages, c'est que d'une foire à l'autre ce ne sont pas toujours les mêmes VIP. Seuls les VIP des VIP le sont ad vitam eternam, ou plutôt, ad lucratam eternam. Oui parce que même si tout le monde est ami avec tout le monde, le jour où un membre de cette communauté élitiste perd sa fortune il est automatiquement déclassé et, même s' il s'entendra dire "Oh! I heard about what happened to you, it's so bad, but if you need something I'll be there for you anyway." et qu'il répondra à cela sans croire un seul instant à ce que son "friend" vient de lui dire: «you’re so kind, but it's ok in fact." Notez que les deux parlent en anglais alors qu'ils sont Français!Ce qui est bien dans les vernissages, c'est que toutes les femmes sont belles (et n'ont JAMAIS eu recours à une quelconque chirurgie non, non, non!) et riches et tous les hommes... riches. Quand ils sont beaux, ils sont gays...Ce qui est bien dans les vernissages, c’est que personne ou presque n’est vraiment là pour l’art. Dans un vernissage les gens passent bien plus de temps à s’observer les uns les autres qu’à admirer ce qui les entoure. Il est donc très important de ne pas faire de faux pas vestimentaires afin d’éviter de crisper le visage des personnes nous détaillant.Notons que les femmes observent,chez une autre femme, dans l’ordre :- les chaussures « j’aaadooooore tes chaussures, elles sont ravissantes » - visage placide de la personne aux chaussures avant de répondre « des Prada »- les bijoux et montres « quelles magnifique montre tu arbores » - visage placide de la personne aux accessoires avant de répondre « Cartier »- le sac « Vuitton »- la tenue dans son ensemble « Chanel »- la coiffure « tu vas chez Zouari ? » - visage placide de la personne à la coiffure avant de répondre « depuis toujours »Puis elles parlent de leurs activités (plus il y en a mieux c’est) avant de citer une œuvre d’importance croisée au détour d’une allée: « J’ai vu un Richard Prince génial mais j’aime encore plus le Motherwell - j’en ai déjà 4 » - et enfin de s’interroger « tu es descendue dans quel hôtel ? »Notons que les femmes observent chez un homme dans l’ordre :- son allure générale- sa capacité financière- la femme qui l’accompagneNotons que les hommes chez un autre homme observent dans l’ordre :- la femme qui l’accompagne- son allure générale- et en déduisent sa capacité financière et s' ils pourront faire du business ensembleNotons que les hommes chez une femme observent dans l’ordre :- son allure générale- dans le désordre : ses seins, son cul, ses jambes- l’homme qu’elle accompagne- et en déduise si leur capacité financière leur permettrait de subtiliser la femme à l’homme ainsi observéCe qui est bien dans les vernissages c’est que grâce à tout ce champagne et à ces gens à observer, on s’enivre et qu’on ne fait presque pas attention à la qualité intrinsèque des œuvres exposées ne nous souvenant que du pouvoir attractif du vernissage.« Il était comment le vernissage de Peyton ? » - « Géééééénial, y’avait Marc Jacobs ! »

Rapports intra muros - part I

« Après avoir passé ma journée à dormir pour cause de longue soirée qui s’est finie à 10h30 ce jour de fête nationale, j’ouvre les yeux et ceux-ci se posent directement sur "MySpoutch" comme Jo Berrebi aime à appeler ce lieu. Je vois un bulletin et voilà je viens de finir de lire le dernier Blog de Nash dont les textes souvent corrosifs me font tellement de bien. Une de mes amies me téléphone et cette conversation « finie », n’en croyant pas mes oreilles et en même temps si peu étonnée, je me dis que, même si une multitude de personnes en a parlé je peux quand même l’écrire et apporter ainsi un regard, un de plus, entre amusement et écœurement sur le comportement masculin intra muros.Voici une anecdote, j’aurais pu en choisir une autre, j’en ai une pelletée en stock du même genre mais j’opte pour la dernière en date.Revenons juste un peu en arrière.
Hier en sortant du taff je rejoins mes potes, on boit quelques bières sur le trottoir, et du fait qu’on ne s’est pas vus depuis quelques semaines on se raconte nos vies en essayant de se conseiller. On est une petite bande de potes, les filles ont la vingtaine, les mecs la trentaine, petite ou pas. Tout le monde est assez déjanté, chacun dans son style bien à soi mais avec quelques points communs : adorer les sorties, aimer débattre de sujets aussi divers que le quotidien, l’actualité ou plutôt les actualités - modeuses, artistiques de toutes sortes, musicales, politiques, amoureuses – et sur ce derniers point on s’aperçoit que dans « La bande » (catégorie AB production) les filles sont bien plus prolixes que les mecs, parlant sans complexe de leurs coups de cœur, coups de blues, rencontres furtives……..tandis qu’eux rien, jamais. On sait plus ou moins que l’un vit avec une personne depuis tant d’années, on connaît une autre parce qu’elle et lui ont un adorable bambin de 6 mois, mais les autres filles, les compagnes, ne sont que des fantômes, jamais présentes aux soirées, jamais abordées dans les conversations, vaporeuses et pour cause... »