9 novembre 2009

Les mille et une leçons d’Oncle Picsou Ou, comment reconnaitre le radin de compagnie.

Comme il est amusant d’observer les ruses employées par ce genre de personnages. Tout d’abord il est important de noter la grande biodiversité de cette faune. C’est pourquoi je m’emploierai dans cette micro analyse à vous donner quelques clés vous permettant de mieux définir le type de radin que vous connaissez.

Le grippe-sou mondain

Ne vous méprenez pas, le grippe-sou mondain n’est pas porteur du virus H1N1, ce serait d’ailleurs plus évident de le reconnaitre puisqu’il tousserait beaucoup et aurait une chance de passer du temps aux urgences. Non, le grippe-sou mondain mâle ou femelle, est souvent un proche, aime la compagnie et se réunir dans des cafés ou restaurant en compagnie de proches pour passer une bonne soirée.

Comment le débusquer ? C’est très simple, lorsque le garçon de café ou le serveur vous amènera la note, il calculera très exactement le total de ses consommations, là où le commun diviserait la note par le nombre de convives. Cela donne des sueurs froides au serveur qui se retrouve dans des calculs improbables à encaisser une multitude de sommes farfelues.

L’harpagon voyageur

Non non, il ne s’agit pas du fameux pigeon, mais bel et bien d’une personne aimant les voyages l’exotisme, le dépaysement à moindre frais. Il vous appelle généralement pour vous annoncer qu’il arrive de telle date à telle date, dans votre ville, et qu’il n’a nulle part où se loger. C’est de cette manière que l’harpagon voyageur vous incite à lui proposer le logis.

Comment le débusquer ? Généralement après avoir débarqué chez vous il s’incruste. Petit à petit vous devenez étranger à votre propre chez vous, et pire vous commencez à vous transformer en groom. L’harpagon voyageur a cette qualité de ne s’incruster que chez des gens sympas, qui voudront le recevoir au mieux, pensant que leur guest ne restera que peut de temps. Mais, plus le temps passe et plus l’harpagon voyageur se transformera en adolescent ingrat, et vous en parents geignards. La seule solution pour vous sortir de ce faux pas est celle employée par André Dussollier et Sabine Azéma dans le film Tanguy : rendre cauchemardesque le séjour de l’harpagon voyageur pour le faire déguerpir de chez vous et surtout lui passer l’envie de revenir.

Le rat des restaurants & cafés

Après le Rat des villes et le Rat des champs écrits par Jean de la Fontaine, voici une nouvelle espèce de rongeur. Celle-ci n’agit pas de la même manière que le grippe-sou mondain, lequel n’opère qu’à l’arrivée de sa douloureuse. Non, le rat des cafés et restaurants, lui, c’est tout le long de son déjeuner ou café.

Comment le débusquer ? Il aime par-dessus tout partir avec des sortes de « souvenirs »…Le choco noisette amené avec le café, hop hop, dans le sac pour le manger plus tard. Idem pour le sucre, la serviette en papier, la paille et pour les plus audacieux, les olives empaquetées dans un mouchoir. Quand il est au restaurant, il se la joue à l’américaine et demande un doggy bag, parce qu’il n’y a pas de raison, il l’a payée sa cuisse de dinde, il la finira chez lui ce soir, avec le fond de vin qui reste dans la bouteille et pareil pour la bouteille d’eau. Payé, pas jeter ! Miam miam. Quand il se sait entouré de personnes qui pourraient s’en offusquer, le rat des restaurants et cafés fait glisser dis-crè-te-ment les restes dans son sac à main équipé du Tupperware nécessaire à la bonne conservation des mets chipés à la vue et au nez des personnes attablées.

L’économe de superettes

Son passe-temps favori ? Découper et collectionner les tickets de réduction des produits de consommation et faire son marché en fonction. Il passe plus de temps à chercher les produits correspondants qu’à faire ses courses.

Comment le débusquer ? Ah, lui en général, c’est celui qui vous fait perdre votre temps à la caisse des supermarchés, il donne tout ses coupons à la caissière et se réjouie d’avoir fait tant d’économies sur des achats qu’ils n’auraient pas effectués sans eux. Il est même fichu d’acheter les couches Pampers dont il n’aura aucune utilité.

L’avare dans le quotidien peut aussi : arroser ses plantes avec l’eau de son bain, revendre les cadeaux reçus à Noël ou ne tirer la chasse qu’une fois par jour…il finit toujours ses plats, mange le pain sec (parce que c’est meilleur que frais vous dira-t-il), fait réchauffer les restes etc etc…

Le radin n’a plus honte, au contraire, il assume et profite de l’effet de crise pour normaliser sa situation. D’ailleurs, lui et ses congénères surfent sur la vague Internet et communiquent. Si vous en faites partie vous connaissez certainement les sites suivants dédiés aux 1001 manières d’agir en radin tout en gardant la tête haute :

www.radins.com

www.lesradins.com

www.argentmania.com/radins.php

Si vous avez des anecdotes, merci de me les communiquer ou de les publier afin que je puisse élargir mon champ de connaissance en la matière.

1 commentaire:

  1. ah je suis déçue ! Tu ne parles pas du fumeur sans clopes, le routier sans voiture, l'éternel "je ne sais pas si ma carte passe là", le "non j'ai pas trop faim, je ne prends rien mais je prendrai quelques de tes frites"

    creusez un peu encore Anne Francis !

    RépondreSupprimer