11 novembre 2009

Mon expérience iDzen, juste une idée?

De nature distraite je me rendis compte deux jours avant mon départ que je ne m'étais pas occupée de ma réservation retour Lyon/Paris. Sans stress je me connecte donc au site Internet de la SNCF dont la réputation n'est plus à faire. Deux clics plus tard je me dégote LE billet rêvé: une place en ère dans le wagon zen de l'iDtgv. Ah! Zen, comme cet adjectif est doux à mes oreilles: pas de portable, pas d'enfants pleurnichards, pas de copines hystériques, mes hantises enfin interdites, le pied! J'achète donc illico mon titre de transport pour 1h59 de détente le sourire scotché sur mon visage. Ma béatitude fut de courte durée car, et rien n'est annoncé avant l'achat, le titre ne peut qu'être imprimé, or, je n'est pas d'imprimante, de surcroit, il nécessite une pièce d'identité obligatoire...Il me faut donc trouver une solution rapidement. J'appelle "Cousin Machin" pour qu'il m'imprime mon Graal puis fouille dans mon sac (et on connait les sacs de fille) à la recherche de ma C.I.N.. Ouf, trouvée!
Le jour de départ est enfin là. Je quitte mes parents, et, moi qui suis d'ordinaire mélancolique au moment des au revoirs suis pour une fois enthousiaste de voyager en TGV grâce à iDzen. Ma mère dévouée m'ayant comme à son habitude renflouée mon sac de nourriture mon père a été mis à contribution pour me porter les kilos de victuailles jusqu'au train. C'est en présentant mon titre d'embarquement que le mot zeeeeeeeeeen commence à perdre de sa qualité car les personnes accompagnant les voyageurs ne sont pas autorisés à les accompagner, jusqu'au bout. Je me retrouve donc à trainer le poids de mes marchandises jusqu'au repère indiqué par la charmante pervenche de la SNCF.
Arrivée à la lettre "Z", ma lettre repère, j'observe que, contrairement aux passagers du banal TGV, ceux de l'iDtgv sont sagement regroupés en grappe autour du repère qui leur a été signalé. En voyant ces passagers de Panurge, un doute grandi au fond de moi quant à ma prochaine zen attitude.
Le train arrive à grand bruit, nous tous nous y engouffrons et là je découvre mon joli wagon tout de violet habillé, et, ma place?! C'est incroyable, on diraint que mon siège a été posé par erreur au milieu de l'allée, comme ça sans raison, par l'envie d'un décorateur vicieux. Il trône en plein milieu, tourné face aux chiottes, j'hallucine! Je vérifie, peut-être puis-je le faire tourner puisque j'observe que deux des fauteuils près du mien sont indiqués comme pouvant pivoter. Et ben non, il est là, sans tablette, sans rien, même pas près de la fenêtre caché derrière un autre fauteuil, non, il est juste posé là ce qui lui donne plus l'allure d'un siège de salle d'attente que celle un 1ère classe de TGV...quelle iD leur a pris?
Mon côté Zen s'est envolé, adieu rêve d'un voyage agréable. je me retrouve assise au milieu de l'allée, comme un passager inattendu qu'on aurait casé quelque part. Obligée d'écrire sur mes genoux...je respire et répète dans ma tête: "Zen, zen, zen.".
Bien obligée d'accepter mon sort me voilà donc avec pour seul horizon sur ma droite une sorte de grosse vache en train de mater un DVD, bien installée, en face de moi je l'ai déjà dit...les toilettes et à ma gauche un trois quart dos de peau de vache genre vieille jeune peroxydée et imbue de sa personne. iDtgv, choisissez avec qui vous voulez voyagez!
Notons au passage que pour voyager avec cette gamme de la SNCF, mieux vaut partir léger car l'espace est réduit au stricte minimum pour les bagages.
Oh, quelqu'un s'adresse soudainement à nous 10 min après que le train a quitté le quai. La Voix nous explique comment nous comporter dans le wagon et nous donne les instructions à suivre: éteindre son portable et si l'envie nous prenait de bavarder avec le voisin, elle nous suggère de nous installer dans le wagon iDzap situé au-dessus du nôtre, un wagon dédié à la "convivialité" (sous-entendu au vacarme).
5 min après son exposé, La Voix fait son apparition en chair et en os, comme un vendeur de glaces dans les vieux cinémas de quartier, sauf que les sucreries ont été remplacées par de la publicité. Là je me dit que celui qui a conceptualisé l'iDtgv devait être un ancien d'EasyJet, c'est tout vu! Le gaillard se présente: "Bonjour, je m'appelle Patrice et je suis votre superviseur." Hein?! Et le revoilà à nous expliqué encore que nous sommes dans un lieu dédié au repos et à la tranquillité (Pigé?), il s'inquiète de notre confort et va même jusqu'à nous demander si la température nous convient, puis il nous fait la promo du film prochainement dans les salles "Oscar et le Dame Rose", blablabla, remplir, blablablal le récupèrera à la fin.
Bon en gros il nous file à chacun l'affiche du film, à l'intérieur un double page avec lignes tracées, comme pour les écoliers ( c'est notre superviseur quand même), sur lesquelles il faut qu'on écrive une histoire. j'hésite quelques instants à leur écrire ces quelques phrases: "La place 15 du wagon 11 iDzen, c'est une blague? ". Ça m'a détendue deux secondes, et puis j'ai préféré garder la primeur de cette mauvaise humeur pour vous, veinards!
Un seul conseil, ne vous contentez pas de faire confiance au placement automatique et vérifier avant de vous engager!
On respire "mmmmm zeeeeeeeeeeeen".
La prochaine fois je teste l'iDnight!

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